La presse francophone belge est en déclin. Pensée Unique, conformisme, ignorance et subsides en sont les
principales mamelles. Le Soir, quotidien de référence par excellence, fera l'objet de nos observations parfois
amusées, souvent consternées, afin de livrer la chronique d'un lent suicide, celui d'une presse écrite de 'déférence'.

dimanche 9 décembre 2012

Béatrice Delvaux et les "jeunes nord-africains"

Béatrice Delvaux, passée en 2011 de rédactrice à éditorialiste en chef suite à un clash avec ses collègues journalistes, secoue involontairement les pages du quotidien flamand De Standaard où elle tient une rubrique hebdomadaire.

Ecrivant sur la "Nuit du Savoir sur Bruxelles" organisée par le Soir et animée par ses soins, elle évoquait un "duel" sur la vidéo de Sofie Peeters entre Luckas Vander Taelen, politicien du parti Groen!, et deux "jeunes nord-africains".
Lors de la soirée en question, elle avait présenté les deux universitaires en utilisant les mêmes termes.

Le hic, c'est que les deux "jeunes nord-africains" en question sont Bleri Lleshi, philosophe politique bruxellois d'origine albanaise (!) et Fatima Zibouh, une politologue belge d'origine marocaine. On sait la connotation que peut renfermer ce genre d'expression dans un article de presse et il est évident que la mention des qualifications professionnelles des deux intervenants, plutôt que leurs origines ethniques, aurait été plus adéquate dans le contexte d'un tel débat. 



Les dialogues qui avaient suivi sur Twitter soulignaient la frustration des deux intervenants qui déploraient les préjugés (ou le "paternalisme") de Béatrice Delvaux ("sidérée de me voir qualifiée de jeune d'origine maghrébine à ce débat", écrivait Fatima Zibouh), Bleri Lleshi rappelant de son côté que le Soir le cite dans des interviews et publie ses textes d'opinion très régulièrement.

Malgré le tollé suscité par sa maladresse, Béatrice Delvaux ne s'est toujours pas excusée.



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire