La presse francophone belge est en déclin. Pensée Unique, conformisme, ignorance et subsides en sont les
principales mamelles. Le Soir, quotidien de référence par excellence, fera l'objet de nos observations parfois
amusées, souvent consternées, afin de livrer la chronique d'un lent suicide, celui d'une presse écrite de 'déférence'.

dimanche 13 janvier 2013

Economie: Le Soir cite mais n'analyse rien

Le Soir s'emmêle les pinceaux ou laisse le lecteur sur sa faim à chaque fois qu'il tente de parler d'économie. C'est une chose de relater des faits et de reproduire les déclarations de ministres et de centres d'études plus ou moins réputés. C'en est une autre d'abonder systématiquement et béatement dans le sens des olibrius en question.

Evoquant le FMI qui revenait de manière plus ou moins spectaculaire sur sa méthodologie en affirmant que l'austérité serait plus destructrice de croissance et d'emploi que prévu, le Soir semble se ranger mollement sous la bannière d'un FMI repenti, sans relever à aucun moment l'erreur d'analyse qui considère comme équivalents les effets sur la croissance d'une hausse des impôts et d'une baisse de la dépense publique.

Pourtant, lorsque les hausses de taxes sont plus nombreuses que les restrictions de dépenses publiques, une sortie de crise est totalement compromise.
L'économiste Véronique de Rugy a montré que pour chaque euro de baisse des dépenses publiques, les politiciens européens avaient augmenté les taxes de 9 euros. On serait bien en peine de trouver de l'austérité dans une telle politique...



Sous la plume de Dominique Berns, les citations des pontes de l'UE et du FMI constituent la seule forme efficace de journalisme. 
Nulle part le lecteur curieux ne trouvera une mise en perspective rappelant, même brièvement, qu'une politique d'austérité qui diminue drastiquement le niveau des dépenses publiques, couplée à une forte baisse  des impôts, permet au secteur privé de s'épanouir et à l'économie de sortir de la crise en deux ans à peine.


Et les exemples de réussite abondent. On retiendra la Nouvelle-Zélande dans les années 80, la Suède après 1992 et le Canada après 1993. Le problème de l'Europe, ce n'est donc pas trop d'austérité, mais trop peu.

Mais pourquoi se fatiguer à faire des recherches sur internet quand on peut écrire tout un article en recopiant des extraits d'interviews et d'études officielles sans trop se mouiller la chemise?

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