La presse francophone belge est en déclin. Pensée Unique, conformisme, ignorance et subsides en sont les
principales mamelles. Le Soir, quotidien de référence par excellence, fera l'objet de nos observations parfois
amusées, souvent consternées, afin de livrer la chronique d'un lent suicide, celui d'une presse écrite de 'déférence'.

mardi 30 octobre 2012

Le Soir et l'Amérique

L'Amérique qui fait rêver et celle qui fait peur, titrait Le Soir en une de son édition de samedi. Avec un édito convenu de Béatrice Delvaux sur cette jungle-Amérique injuste et égoïste que des centaines de milliers de gens tentent pourtant chaque année de rallier (certains en en risquant leur vie) afin de forger un avenir meilleur pour eux et leurs proches.

Adepte de l'Etat-Providence à la belge, qui vole l'argent des uns pour acheter les votes des autres, l'éditorialiste en chef tance le modèle américain où "l'Etat reste considéré comme une menace, et la solidarité un choix individuel ou, au mieux, d'une communauté locale, mais jamais comme le choix d'une nation"

Les Américains exercent en effet une méfiance naturelle envers un état central de plus en plus envahissant. Mais cela ne veut pas dire qu'ils sont moins altruistes que les autres peuples. Ce serait d'ailleurs plutôt le contraire.
L'éditorialiste passe sous silence la générosité sans pareil du peuple américain qui occupe la première place du World Giving Index 2011. Les Américains donnent plus d'argent et consacrent plus de temps à des causes diverses que n'importe quel autre peuple dans le monde.

Les Belges et les Français occupent quant à eux la 54ème et la 80ème place du classement. Près de 3/4 des Américains aident des étrangers ou des inconnus contre seulement 38% des Belges et des Français. Il faut croire que la solidarité forcée de l'Etat-providence, en plus de causer la faillite de l'UE et l'émigration de ses jeunes talents, rend les individus plus égoïstes.

L'édito fustige plus loin l'impuissance de l'Amérique à dompter "les forces économiques abusives". Nous lui donnerions raison s'il entendait par forces abusives:
  • Un état fédéral qui endette les générations futures et fausse le libre marché en sauvant des sociétés industrielles mal gérées et des banques coupables de malversations;
  • Une banque centrale (la Federal Reserve) qui imprime des milliards de dollars en pure perte et pratique une politique de taux artificiellement bas qui ruine les épargnants et les pensionnés et empêche toute possibilité de reprise économique.
Mais ce n'est pas la ligne du Soir. Pour le quotidien consensuel, le coupable est à trouver du côté  de l'ultra-libéralisme mangeur d'enfants et tueur de papillons.

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