La presse francophone belge est en déclin. Pensée Unique, conformisme, ignorance et subsides en sont les
principales mamelles. Le Soir, quotidien de référence par excellence, fera l'objet de nos observations parfois
amusées, souvent consternées, afin de livrer la chronique d'un lent suicide, celui d'une presse écrite de 'déférence'.

mardi 30 octobre 2012

Austérité?

Rare sont les textes journalistiques plus jouissifs que ceux réunissant les termes ultralibéralisme, Paul Krugman, Joseph Stiglitz et Laurette Onkelinx dans un même élan.
C'est le tour de force dont nous gratifie David Coppi dans l'édition du Soir de lundi et Le Monde Watch l'en remercie vivement.

Appeler des prix Nobel comme Krugman et Stiglitz à la rescousse dans des matières qu'ils ne maîtrisent pas forcément, c'est comme demander à un cuisinier chinois sa recette du hachis parmentier. Ces deux économistes ont reçu le prix Nobel d'économie pour leur travaux dans des domaines qui n'ont rien à voir avec les politiques budgétaires, fiscales ou monétaires, matières au centre de la crise économique qui nous occupe.


Selon Coppi et ses amis du PS, l'austérité freinerait voire empêcherait toute reprise économique. Mais quelle austérité, non d'un petit bonhomme? Les gouvernements européens, en bon disciples de Keynes, ont hésité jusqu'à présent à réduire sérieusement les dépenses publiques. Certains, dont la Belgique, les augmentent. Dans le même temps, plusieurs gouvernements se lancent à corps perdu dans de nouveaux programmes de rage taxatoire.

L'état peut dépenser plus et s'endetter en temps de crise affirmait Keynes, mais il ajoutait, "après nous les mouches" ce qui n'est pas très bon signe quand on y pense.

En matière de réduction des dépenses, l'Europe est en fait encore très loin du compte, comme l'a démontré l'économiste Véronique de Rugy. Les dépenses n'ont que légèrement baissé dans quelques pays de l'UE et ont continué d'augmenter dans beaucoup d'autres. 
Les dépenses publiques en Belgique sont passées de 49,8% du PIB en 2002 à 53,3% en 2011. Les dépenses publiques des 27  membres de l'Union Européenne représentaient 49,1% de son PIB. On constate en outre que très peu de réformes structurelles on été lancées.

Les belles âmes du Soir et du PS ignorent que seule une baisse massive des dépenses de l'Etat couplée à un allègement radical de la pression fiscale relancera l'activité productive et remettra le pays sur les rails d'une reprise solide et durable. Il est temps de passer d'une économie de la demande à une économie de l'offre.

Dépenses publiques par pays en pourcentage du PIB (source: Eurostat)

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