La presse francophone belge est en déclin. Pensée Unique, conformisme, ignorance et subsides en sont les
principales mamelles. Le Soir, quotidien de référence par excellence, fera l'objet de nos observations parfois
amusées, souvent consternées, afin de livrer la chronique d'un lent suicide, celui d'une presse écrite de 'déférence'.

jeudi 1 novembre 2012

La solution à la crise selon le Soir: harmoniser les taxes vers le haut

Il y a quelques jours, le quotidien vespéral bruxellois nous assénait une leçon d'économie dans ce style délicieusement sentencieux qui le caractérise.

Si les entreprises licencient, c'est, selon Pascal Lorent, à cause de la crise. Quelle perspicacité. 
Les réponses à apporter à cette crise, tenez-vous bien, "ne sont pas simples" et le voilà qui se met à lancer un tas d'idées originales pour nous sortir de ce mauvais pas.

Pour M. Lorent, la solution de la crise ne passe pas par moins d'état (le nôtre ne consomme jamais que 53% du PIB belge, une paille) mais bien par plus d'intervention publique, et ce au niveau européen s'il vous plaît, car la concurrence intra-européenne, c'est trop la jungle:
Pour répondre à la crise, l’Europe n’a d’autre choix que de parler d’une seule voix. Elle seule présente la taille critique pour s’adresser aux grands groupes qui ouvrent ou ferment des usines sur son sol. Elle seule peut exprimer une politique industrielle cohérente, tenant compte de l’état de son marché intérieur. Elle seule peut harmoniser vers le haut fiscalité et couverture sociale sur tout son territoire. Bref, elle seule peut protéger ses citoyens d’une récession trop grande pour la plupart des Etats.
La messe est dite: il faut une politique industrielle (comme celle de faire la cour aux constructeurs automobiles après avoir tout fait pour décourager l'usage de la voiture) et augmenter les impôts partout. L'harmonisation fiscale dont rêve Lorent, c'est ce qu'on appelle un nivellement par le bas où les bons élèves européens devront se mettre au niveau des cancres de l'UE.

La méthode est simple: on trouvera le pays de l'UE le plus mal géré, celui qui taxe le plus ses entreprises (celles qui restent) et ses travailleurs, gaspille les deniers publics et s'endette sans compter et on dira aux autres membres de faire exactement comme lui. Tout le monde sera plus pauvre certes, mais aussi plus égal. 
Et quand les dernières industries auront fui le continent, on pourra toujours accuser les Chinois et les Coréens de dumping anti-social.

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