La presse francophone belge est en déclin. Pensée Unique, conformisme, ignorance et subsides en sont les
principales mamelles. Le Soir, quotidien de référence par excellence, fera l'objet de nos observations parfois
amusées, souvent consternées, afin de livrer la chronique d'un lent suicide, celui d'une presse écrite de 'déférence'.

lundi 3 décembre 2012

Tous à Doha pour sauver les pingouins!

Le quotidien de révérence nous offrait il y a quelques jours 10 pages (en papier vert) de propagande réchauffiste, coordonnées par Michel de Muelenaere.
On y apprenait notamment que la délégation belge à Doha compte 51 touristes, parmi lesquels des lobbyistes, des syndicalistes (pas la FGTB, qui boycotte le vilain Qatar), 3 ministres (dont 2 Ecolo), 29 diplomates, fonctionnaires et conseillers de cabinet, etc.

Théories fumeuses

Gagné aux théories alarmistes suscitées par des modèles informatiques farfelus sur la soi-disant nocivité du CO2 et la prédiction d'un monde qui se réchauffe à vitesse supersonique, d'une glace qui fond et d'ours blancs qui se noient (vraiment?), Michel de Muelenaere parle encore et toujours de "réchauffement" alors que les températures globales n'augmentent plus depuis 16 ans et que le GIEC lui-même a prudemment renoncé à cette expression galvaudée pour la remplacer par "changements" climatiques dans ses rapports.

La science a beau être de plus en plus incertaine et les scientifiques de moins en moins unanimes, l'ennemi reste tout désigné pour le journaliste du Soir: le CO2 d'origine anthropique, la production et la consommation, l'offre et la demande. Le bien-être, quoi.
La solution? Décroissance pour tous! Moins d'autos, moins de routes et de voitures de société, et, pourquoi pas, chanter pour le climat ("un cri d'urgence citoyen pour réveiller les décideurs politiques" écrivait-il, euphorique, en septembre).

Les formules dithyrambiques ne manquent pas sous la plume du Cyrano du climat pour nous faire revenir au temps des bicyclettes et des charrues à boeufs afin d'éviter un cataclysme tout à fait improbable.
Prémonitoire: "c'est dramatiquement nécessaire". Sententieux:"nos sociétés doivent émettre moins de CO2". Professoral: "Consommation: changer les habitudes, absolument". Militaire: "Serrer la vis au CO2". Impatient: "ça fait des années qu'on discute!" Aware: "la Belgique va-t-elle se réveiller?"

Trop occupé à condamner les activités humaines, le brave homme ignore-t-il que le climat était plus chaud il y a mille et deux mille ans et que les changements de températures ne suivent pas mais précèdent les variations de CO2 dans l'atmosphère?
Gageons qu'il mettra la vague de froid qui envahit actuellement l'hémisphère nord et d'autres parties du globe (peut-être l'hiver le plus froid depuis 100 ans en Grande-Bretagne) sur le compte du... réchauffement.


Un GIEC totalement discrédité

Nous avons eu l'occasion dans un précédent article d'évoquer l'état de la science et le peu de professionnalisme dont la presse en général et Le Soir en particulier font preuve en suivant aveuglément les conclusions du GIEC, organisme étatique totalement discrédité par deux Climategates successifs (falsifications de données et boycott de scientifiques déviants) auxquels il faut ajouter les maladresses et extravagances de son libidineux président Rajendra Pachauri.

Les réchauffistes sont tellement ridiculisés par les faits et leurs manoeuvres systématiques pour étouffer toute opinion sceptique que certains en perdent leur sang-froid (!) et deviennent très agressifs.

D'autres, comme notre national Jean-Pascal van Ypersele (vice-président du GIEC), profitent des tribunes offertes par le Soir, moins pour faire de la science que pour faire bâiller les courageux lecteurs avec sa philosophie de bazar et des jugements de valeurs citoyens usés jusqu'à la corde.

Petit extrait (avertissement aux âmes sensibles, coulées dangereuses de mièvrerie assumée):
"Il est essentiel de faire payer progressivement de plus en plus cher les émissions de CO2 dans l’atmosphère, que nous utilisons actuellement comme une grande poubelle gratuite. Mais il faut enlever les œillères, et intégrer les défis du climat et de l’énergie dans un contexte plus large. Il s’agit en effet de construire une société “durable”, plus respectueuse de l’environnement, mais aussi plus juste et plus solidaire. Chacun à son échelle devrait pouvoir se projeter dans un avenir positif coconstruit par tous (un peu comme la dynamique que nos sociétés ont connue après la guerre). Pour que ce projet dépasse les déclarations d’intention, il faudra aussi une vision, et des hommes et des femmes (politiques et autres) qui osent prendre leurs responsabilités."
Jean-Pascal van Ypersele: 
Coconstruisons une société plus sosolidaire!

Une très mauvaise blague

Quoi qu'il en soit, le monde est beaucoup moins enthousiaste à l'idée de dépenser des milliards d'euros quand les budgets sont serrés comme c'est le cas aujourd'hui. De plus, Les sempiternelles diatribes et l'acharnement féroce portés contre les pays en développement qui ont l'outrecuidance de vouloir se développer finissent par lasser et la Chine, l'Inde, le Brésil et l'Afrique du Sud rejetteront immanquablement tout accord qui freinerait leur développement économique.

Pour donner la mesure de la farce que constitue le sommet de Doha, il suffit d'écouter sa présidente. Le sommet n'avait même pas encore débuté qu'elle savait déjà ce qu'elle dirait dans son discours de clôture:
Ms. Figueres, the executive secretary of the convention, (...) said she was already preparing her closing remarks for the Doha talks. “It’s in my head now,” she said. “I’m going to say, ‘This is another firm step in the right direction, but the path is still a long road ahead.‘ ”
Le sommet de Doha constitue à tous les égards une nouvelle plaisanterie climatique et il est à déplorer que Michel de Muelenaere s'abstienne encore et toujours d'en faire état.

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